Histoire
Au début du XVIème siècle, les portugais furent les premiers européens à découvrir l'île. Elle est alors nommée Mascarenhas, du nom du navigateur portugais Pedro de Mascarenhas. Aujourd'hui, l'île fait partie de l'archipel des Mascareignes avec Maurice et Rodrigues.
L'île passa brièvement aux mains des anglais qui la baptisèrent England's forest. En 1638, un bâtiment français de la Compagnie des Indes Orientales, le Saint-Alexis, accoste sur l'île et son capitaine en prend possession au nom de Louis XIII, Roi de France. En 1646 arrivent les premiers occupants, douze mutins exilés de Fort-Dauphin à Madagascar. C'est en 1663 que les français s'y installent définitivement et que l'île devient une colonie à part entière appelée Bourbon. L'île est alors gérée par la Compagnie des Indes, de nombreux esclaves d'Afrique et de Madagascar y sont débarqués pour travailler à la production de café. Durant cette période, les esclaves composent la majorité de la population de l'île (18 000/22 000 habitants en 1760). Ils développent alors une culture nouvelle pour se donner du courage à base de chants et de danses appelés séga et maloya. Certains d'entre eux vont fuir les plantations, se cachant dans les hauts de l'île, ils seront surnommés les Marrons. Le Gouverneur Général Mahé de la Bourdonnais réprimera fortement ces évasions, des chasses aux esclaves seront organisées.
L'île prendra le nom de Réunion sous la Révolution, avant de devenir l'île Bonaparte sous l'Empire. Les anglais l'occuperont à partir de 1810 avant de la rétrocéder à la France en 1814.
Le 20 décembre 1848, l’esclavage est officiellement aboli à la Réunion par le Commissaire Sarda Garriga. Un nouveau système appelé engagisme va voir le jour afin de palier l'abolition de l'esclavage. Plus de 100 000 travailleurs venant essentiellement d'Inde, de Chine ou de Madagascar vont arriver sur l'île.
A partir de 1865, l’effondrement du cours du sucre va mettre à mal cette situation florissante. Malgré la construction d’une ligne de chemin de fer en 1882 et le creusement d’un port à la Pointe des Galets en 1886, la Réunion connaîtra une longue période de marasme et traversera deux dures épreuves. La Première guerre mondiale, qui fera près de 3 000 morts, sera suivie d’une effroyable épidémie de grippe espagnole causant entre 5 et 10 000 morts avant que ne s’amorce, dans les années 20, un redressement sensible, vite interrompu par le déclenchement de la Seconde guerre mondiale. La Réunion subira un dur blocus durant celle-ci et son ralliement à la France libre en novembre 1942 ne mettra fin que partiellement à cette épreuve.
En 1946, l'île acquiert le statut de département français. Une période de développement économique, démographique et social va alors commencer sous l'impulsion du député Michel Debré.
Dans les années 80, le statut de l'île va susciter de nombreux débat entre départementaliste et autonomistes. L’île est, aujourd'hui, une région mono-départementale, dotée d’un Conseil Général et d’un Conseil Régional et compte à ce jour 24 communes. Elle bénéficie également du statut de région ultrapériphérique européenne (RUP).
Depuis le début du XXIe siècle, l’île a continué son développement. Sa croissance est plus élevée qu’en métropole et de nombreux projets d’aménagement du territoire ont vu le jour. L’un des plus importants étant la Route des Tamarins, ouverte à la circulation en 2009, qui relie Saint-Pierre à Saint-Paul, dégorgeant ainsi une partie des routes de l’île et la dotant d’infrastructures modernes.
Le Parti communiste réunionnais (PCR) a longtemps joué un rôle important au sein de la vie politique réunionnaise, notamment lors de la seconde moitié du XXe siècle. Paul Vergès, une de ses figures emblématiques, était à la tête de la Région pendant 12 ans (1998-2010). Toutefois, depuis quelques années, le PCR semble éprouver des difficultés. En effet, sur les 24 communes que compte la Réunion, une seule est détenue par le parti communiste.
Aujourd'hui, la Réunion est une région moderne qui possède un niveau d’infrastructures étoffé et un tissu économique dynamique et varié. Il n’en demeure pas moins de nombreux écarts par rapport à la métropole, mesurés surtout dans les domaines sociaux et éducatifs.
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